Une liberté de parlementaire

Le Penelope gate va bien au-delà du cas individuel : il ne concerne pas seulement monsieur Fillon, mais tous nos élus dans leur ensemble. La semaine dernière, j’ai réalisé un incentive à Lisbonne et j’en ai parlé toute une soirée. Et ça fait du bien, de voir comme cette affaire a offensé les individus. Quelle que soit le bord politique, tout le monde était d’accord. Même ceux qui comptaient voter l’homme de droite le défendaient parce que les autres candidats leur semblaient trop légers, mais ils étaient nettement désabusés par la conduite du clan Fillon. Cette histoire a véritablement pointé du doigt la rapacité avec laquelle se servent les députés dans la caisse du contribuable. Mais le pire, à mes yeux, reste à mes yeux l’attitude de Fillon après ces révélations. L’homme nuancé a changé radicalement : il s’est mis à crier au complot, à mépriser les journalistes. Lapider les journalistes est certes un exercice normal dans ce type d’affaires. Mais pour le coup, la ligne rouge a été franchie. Raffarin a invité les spectateurs à conspuer les journalistes avant le discours de Fillon ! C’est suivre l’exemple d’un Donald…La suffisance à son degré le plus élevé ! La base du problème, c’est que nos énarques considèrent la France comme un terrain de jeu. Les manœuvres de Fillon indiquent que personne ne supervise la comptabilité des élus : ceux-ci agissent librement. Il serait vraiment temps de légiférer ce microcosme. Cela n’a rien d’impossible. Avant les années Sarkozy, l’Elysée n’était enchaîné à aucun devoir de transparence. Je n’apprécie pas spécialement Sarko mais il faut lui reconnaître ceci, il a fait en sorte que la comptabilité de l’Elysée. Aujourd’hui, les dépenses élyséennes sont scrutées ! Ca n’a rien d’atypique, et il est temps qu’une autorité soit accréditée à inspecter nos élus. Au passage, j’ai été séduit par cet incentive à Lisbonne. L’agence qui l’a mis sur pieda fait un travail remarquable.